L'écosystème entrepreneurial en Afrique de l'Ouest francophone est en plein essor, et un récent rapport publié par AfriDigest a mis en évidence 24 startups de la région qui ont levé plus d'un million de dollars chacune.

Dans cet article, nous plongeons dans les spécificités des 24 startups qui ont levé plus d'un million de dollars dans la région, et examinons de plus près celles de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, puis nous mettrons en évidence certains des acteurs clés de la région, et discuter rapidement du potentiel futur de la scène des startups en Afrique de l'Ouest francophone.

En comparant le Sénégal et la Côte d'Ivoire, il est clair que les deux pays ont un écosystème de startups fort et diversifié. La Côte d'Ivoire compte un certain nombre de startups fintech prometteuses telles que Djamo et Bizao, qui ont levé respectivement $14M et $8.2M.

D'autre part, le Sénégal dispose d'un mix de startups opérant dans différents secteurs tels que Socium dans les RH/jobtech, Paps dans la logistique et Afrikamart dans l'agroalimentaire.

Il convient également de noter que les deux pays comptent un certain nombre d'entrepreneurs dynamiques tels que Bola Bardet en Côte d'Ivoire, qui a fondé Susu (assurance/health tech) et levé 1 million de dollars, et Moustapha Ndoye dans le secteur de la santé au Sénégal, qui a fondé Tanel Health et a également levé 1 million de dollars.

La Côte d'Ivoire et le Sénégal ont des défis similaires en ce qui concerne leurs écosystèmes de startups. L'un des principaux défis est l'accès au financement et à l'investissement. Même si nous avons aujourd’hui quelques startup qui peuvent décupler leur croissance par des levées de fonds, de nombreuses startups de la région ont du mal à obtenir des financements pour développer leurs activités, ce qui peut limiter leur potentiel de croissance.

Nous pouvons remarquer aussi que les deux pays disposent d'un écosystème dynamique pour les startups, avec une variété de programmes, d'accélérateurs et d'incubateurs pour soutenir la croissance de nouvelles entreprises et un nombre croissant de sorties réussies.

Un autre défi est la difficulté des entreprises à attirer les meilleurs talents et à créer une culture d'entreprise forte. Les startups ont souvent du mal à trouver des professionnels expérimentés pour rejoindre leurs équipes et n'ont pas accès au mentorat et aux conseils d'entrepreneurs plus expérimentés.

De plus, les deux pays sont confrontés à des défis en termes d'infrastructures et de réglementations. Les startups sont souvent aux prises avec une infrastructure inadéquate, et il peut être assez compliqué de naviguer dans le paysage juridique et réglementaire. 

Malgré ces défis, de nombreuses startups comme Socium, Paps, Julaya et Djamo ménent leurs activités dans les deux pays (d'en d'autres aussi) et s'efforcent de résoudre ces problèmes afin de stimuler l'innovation et la croissance économique dans la région.

• Julaya, par exemple, permet aux gens d'envoyer et de recevoir des paiements et rassemble tous vos services financiers dans une seule interface, ce qui permet aux clients de gérer facilement leurs services financiers

• Paps vise à être le plus grand fournisseur de services locaux en logistique en Afrique de l'Ouest, en aidant à rationaliser le processus de livraison et à améliorer l'efficacité de la logistique dans la région. 

• Socium, d'autre part, connecte les talents en Afrique aux entreprises qui recrutent, et facilite ce processus à travers un “Applicant Tracking System” performant et simple à utiliser pour les entreprises. Plusieurs outils sont également mis à disposition des candidats tels que la possibilité de: générer leur propre CV juste en remplissant un formulaire, ou de regarder des films et interviews des entreprises qui recrutent avant de postuler..

Dans l'ensemble, la liste des 24 startups qui ont levé plus d'un million de dollars en Afrique francophone témoigne de la force et du potentiel de l'écosystème des startups de la région. De l'Algérie au Rwanda, et de la Tunisie au Cameroun, la diversité des secteurs et des entrepreneurs à succès est vraiment impressionnante.

Il convient également de mentionner qu'il existe un certain nombre de startups opérant dans le secteur de la cleantech, telles que Kumulus de Tunisie et Solar X basé au Mali, qui ont respectivement levé 1 million de dollars et 5,5 millions de dollars, ce qui indique un peu le potentiel de ce nouveau secteur en pleine ascension.

En conclusion, la croissance de ces 24 startups pourrait servir d'inspiration pour d'autres entrepreneurs et startups de la région. Cela montre qu'avec de l'ambition, un travail acharné et structuré, de la détermination et un peu de créativité, tout est possible. C'est une période passionnante pour la communauté des startups en Afrique francophone et l'avenir s'annonce prometteur.